
pourra ensuite circuler dans notre région
@C. Fernandez
Transmettre et éduquer
L’histoire commence bien avant la naissance du protestantisme dans les textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament, textes inscrits dans une culture patriarcale que Danielle Ellul, docteur en sciences religieuses, ancienne pasteure, a pu dévoiler dans une des conférences programmées. Le retour à l’Écriture accorde aux femmes, aux mères en particulier, un rôle de transmission. Ce rôle nécessite une instruction qui leur sera donnée peut-être plus tôt qu’à d’autres. Bientôt l’éducation devient le domaine dans lequel elles vont se faire remarquer.

M. Leclecq, doctorante à l’Univeristé de Genève,
sur les femmes ua temps de Calvin@
C. Fernandez
Aider
Au début du 19e siècle, avec le Concordat et la signature des Articles organiques, les œuvres se développent, sont encouragées, un moment privilégié dans lequel les femmes protestantes font preuve de dévouement, aident au sein d’associations qui se multiplient, ainsi à Orthez le Comité des Dames de l’Asile protestant. Hélène-Lanusse-Cazalé, enseignante et auteur de la thèse sur Protestants et protestantisme dans le Sud Aquitaine au 19e, est intervenue sur le thème de la bienfaisance, soulignant l’implication dans ce mouvement des femmes et des filles de pasteurs.

d’Albret jusqu’au 30 décembre@C. Fernandez
S’engager
De la philanthropie à l’engagement au 20e pour des combats politiques comme la reconnaissance du droit de vote, il est un pas que franchissent certaines de ces femmes militant au sein d’associations comme le Conseil National des Femmes Françaises. Gabrielle Cadier-Rey a rappelé, dans la conférence inaugurale, la diversité de ces prises de position féminines avant d’être féministes. Elles se retrouveront plus près de nous dans un mouvement, tel Jeunes Femmes, mouvement à l’origine du Planning Familial.
Prendre la parole
Nathalie Leenhardt, avec qui Gabrielle Cadier-Rey partageait ce soir-là le micro, souligne la difficulté qu’il peut encore y avoir pour les femmes à être légitime dans un domaine, les sciences par exemple. D’ailleurs, le chemin a été bien long pour elles quant à pouvoir prêcher. Ainsi, le nom de Marie Dentière figure au Mur des Réformateurs depuis 2002 seulement. Il faut attendre 1949 pour qu’Élisabeth Schmidt soit reconnue pasteure par l’Église Réformée de France et à une condition, qu’elle reste célibataire. Auparavant, en 1941, elle rejoint au camp de Gurs la Cimade, à la demande de Madeleine Barot.
Désobéir
De Marie Durand à Yvonne Odon, engagée dans le groupe clandestin du Musée de l’Homme, et à toutes celles qui ont refusé d’obtempérer au pouvoir en place, à des lois jugées iniques, « Résister », a résonné comme une injonction portée par une foi ou par une éducation protestante dans laquelle elles ont puisé pour lutter aux côtés des stigmatisés. L’exposition n’oublie pas les femmes de pouvoir, à commencer par Jeanne d’Albret, reine en Navarre et en son musée, les martyres et prédicantes, comme la vaillante béarnaise Miramonde Loustau. Reste maintenant à l’équipe du Musée Jeanne d’Albret à mener une réflexion sur leur place dans le parcours muséographique proposé aux visiteurs. Rendez-vous prochainement à Orthez !
