Il y a plusieurs années la revue du C.N.R.S. proposait en page de couverture le titre d’un livre : Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ?1 Impossible de rester indifférent à cette interpellation. Que voulons-nous faire de notre planète ? Aujourd’hui, le grand public n’ignore plus les périls que ses activités font peser chaque jour davantage sur son milieu naturel et lui-même. Pourtant, chaque jour apporte au monde des réussites techniques permises par les nouvelles découvertes scientifiques, dans tous les domaines. On doit reconnaître que chacune d’entre-elle va dans le sens d’une amélioration des conditions d’existence de l’homme ; mais celle-ci voit en quelque sorte ces réussites gâchées par les difficultés croissantes à satisfaire les nécessités les plus simples et les plus quotidiennes de l’homme sur terre. Lorsque l’homme exploite la nature sans respect, il provoque des désastres écologiques. Par exemple : le rejet des déchets domestiques ou industriels qui modifie les milieux et les rend parfois impropres à la vie ; les marées noires, dues à des accidents de pétroliers qui touchent en particulier les oiseaux ; la pêche intensive ; il arrive également que l’homme soit à l’origine de l’introduction et de la prolifération d’espèces envahissantes, c’est le cas de la Caulerpa taxifolia, une algue rejetée d’un aquarium dans la mer Méditerranée. Cependant, des ac tions favorables sont entreprises. Conscient des dégâts causés par le rejet de ses déchets dans la nature, l’homme essaie aujourd’hui de les corriger. Par exemple : il construit des stations d’épuration qui permettent de traiter les eaux usées après leur utilisation. La loi réglemente le rejet des déchets nocifs pour l’environnement (le sol, l’air, l’eau, la faune et la flore). Les déchets solides sont recyclés, d’abord triés, ils sont valorisés ou traités dans des centres adaptés. La Bible nous enseigne un équilibre :
• Éviter le gaspillage : Jésus lui-même, après avoir multiplié les pains, demande de ramasser les restes pour ne rien perdre (Jean 6.12).
• Ne pas idolâtrer la nature : protéger la création ne signifie pas en faire une divinité. La nature est un don de Dieu, et c’est Lui seul qu’on doit adorer.
• Agir avec justice : protéger l’environnement, c’est aussi penser aux générations futures et aux plus pauvres, souvent les premiers touchés par les catastrophes écologiques (Proverbes 13.22).
• Prendre des initiatives : planter des arbres, économiser l’eau, limiter la pollution, soutenir des actions écologiques responsables… Tout cela peut être une manière de glorifier Dieu. Aujourd’hui, nous sommes la première génération à collectivement prendre conscience de notre impact, on ose même utiliser l’expression «anthropocène». Sommes-nous la dernière génération à pouvoir changer les choses ? Quoi qu’il en soit, comme le souligne Wendell Berry2, la terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants ! Il n’est pas trop tard ! Agissons maintenant, ensemble, la justice nous l’impose !
