« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi… ». Que dire de plus, après ce début de verset se trouvant dans l’évangile de Jean au chapitre 15 verset 16. Celui-ci est la digne représentation de ce que j’ai pu expérimenter dans le chemin de vie parcouru, tant professionnel que personnel et même spirituel, pour arriver un jour à ce que j’admette qu’il me fallait franchir le seuil de l’institut protestant de théologie de Montpellier en septembre 2018.

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Se mettre au service
En effet à l’âge de 42 ans, après une belle carrière au sein du corps des Sapeurs-Pompiers de notre pays, il était temps de prendre une voie à la fois différente dans la fonction à proprement parlé, mais aussi similaire dans la continuité de ce que j’ai toujours pratiqué, c’est-à-dire me rendre disponible pour le service des autres.
Et après ces longues années de pratiques défendant des valeurs humaines, il était nécessaire pour moi de mettre des mots à ce que j’avais pu vivre et expérimenter. C’est pour cela qu’il fallait se rendre à la source du savoir, pour que je puisse mieux discerner, non seulement quel était le lieu, où je pouvais me positionner dans ma foi personnelle et aussi quelle était la route, où je devais me diriger pour poursuivre dans cette belle aventure que nous propose la vie.
Aujourd’hui, j’ai 48 ans et j’ai reçu l’enseignement nécessaire pour pouvoir devenir stagiaire en M2 « Église et société » en septembre de cette année, auprès de mon accompagnatrice de stage, la pasteure Agnès-Marie Rives sur la paroisse de Sète et Bassin de Thau, en vue d’accéder à un ministère au sein de l’EPUdF. Je suis ravi de pouvoir enfin arriver sur le terrain, après ce long et exigeant parcours d’étude, où chaque étudiant rencontre des disciplines très différentes, mais en même temps très complémentaires.
Pour parvenir à l’universel
Si toutes les disciplines proposées dans le cursus académique de l’IPT sont d’une grande richesse, l’enseignement qui m’a le plus apporté est la psycho-anthropologie et la philosophie. Pourquoi ? Le « Connais-toi toi-même » de Socrate et les sciences humaines ne sont pas uniquement là pour une minorité de gens, mais bel et bien le fondement de la probable ouverture sur la connaissance de l’humain, dans laquelle nous pouvons toutes et tous nous retrouver. Le « Connais-toi toi-même » invite à trouver en nous ce qui relève du préjugé, de l’illusion, des croyances et des fausses certitudes. Il nous permet de porter notre regard au-delà de notre propre personne pour parvenir à l’universel : cette introspection n’est pas de l’égocentrisme, mais il s’agit simplement de remettre en question chacune de ses idées, d’éduquer le doute, de recourir à l’ouverture, l’écoute et l’humilité. Il s’agit là d’une responsabilité de chacune et de chacun d’entre nous, pour le bien de toutes et tous, par et pour une ouverture au monde et aux autres.
In fine, laisse-moi te dire quelque chose, toi qui me lis aujourd’hui, je t’invite à prendre part à ce don qui nous est proposé, en prenant ce chemin dans un parcours d’étude en théologie, il est certes exigeant, mais saches que ça en vaut la peine.
