En Europe s’ouvrait donc une nouvelle ère – idéalisée, bien sûr, car combien de décolonisations douloureuses, de conflits par procuration ou armes interposées elle a portés… Puis, avec l’ouverture de tous les rideaux de fer, une autre « nouvelle ère » fut annoncée : l’Europe entière était retrouvée, on reprenait le cours d’une Histoire figée dans les glaces du communisme !
Thomas Römer, dans sa dernière synthèse sur la Bible (La Bible, qu’est-ce que ça change ?, Labor et Fides), réaffirme à quel point l’« Ancien testament » reflète, dans des textes rédigés, re-rédigés, mis ensemble et pas forcément harmonisés, la diversité des époques et des sentiments du peuple qui l’a transmise…
Aujourd’hui, face à une « nouvelle ère » qui rebat des cartes stratégiques posées depuis tant d’années, face aussi à la guerre numérique du vrai et du faux, où en sommes-nous de l’Europe et de son récit moderne ? Comment lire son passé encore récent et son présent, sans sacralisation, en faisant place à toutes les voix, en veillant à « maintenir la diversité sans hiérarchie » ?
Cette lecture de l’Histoire comme de la Bible, c’est d’abord une position éthique.
Sommaire d’Échanges, nº514, mai 2025
            
                    