Pourtant, comme l’a montré en septembre Envoyé spécial, avec son reportage sur les Églises évangéliques, le besoin spirituel de nombre de nos contemporains est présent. Mais il coexiste parfois avec les sirènes du marketing qui nous attirent inexorablement.
Et si nous, chrétiens engagés en paroisse, nous entrions en résistance face à cette accélération du temps ?
Les enfants que je rencontre lors des séances Godly Play à Illzach vivent justement ces injonctions paradoxales entre le côté commercial, véhiculé par exemple par la commande de chocolats qui est demandée impérativement par les écoles avant fin septembre/début octobre, et d’un autre côté nos paroisses qui leur rappellent le temps de préparation et de méditation qu’est l’Avent et qui arrivera seulement au premier dimanche de l’Avent. Encore samedi matin dernier, ils ont su identifier le temps de l’Avent comme un temps de recul pour mieux entrer dans le mystère de Noël.
Alors sommes-nous prêts, chacun et chacune, à prendre ce contrepied de la société consumériste et à rappeler que l’accélération du temps n’est pas inexorable ? Et à partager autour de nous que la vie spirituelle se vit justement sur un temps long, lent parfois, mais aussi cyclique et qui nous permet d’être auprès de Dieu, comme nous sommes, sans injonctions, en toute liberté, dans cet amour gratuit qui nous est donné ?
