Dédicace de la Margelle le 14 septembre © DR
Une manière de nous introduire au temps cultuel de la création, mais surtout d’évoquer le beau lieu, neuf et lumineux, dont on allait faire la dédicace : l’espace protestant de la Margelle ! Beaucoup étaient présents ce jour-là pour partager la joie de la communauté locale.
L’édification de ce bâtiment, voulu par l’Église de Chabeuil Châteaudouble fut un projet de longue haleine et plein de défi, témoin d’un refus de se replier sur soi. Ginette Barde, présidente du Conseil presbytéral présenta ainsi le projet :
« La Margelle, c’est un mot du passé qui convoque une image présente, celle de la rencontre, de l’accueil mutuel, tellement nécessaire aujourd’hui ! Ce centre paroissial a été pensé comme un lieu ouvert au prochain, à ceux qui ont soif d’une eau vraiment désaltérante. Après quinze mois de travaux, la Margelle est là, à la hauteur de nos espérances ! »
Fabienne Chabrolin de l’illustrer par un exemple : « Nous voulons l’ouvrir chaque mardi matin, jour de marché, et en y associant aussi nos frères et sœurs de la Plaine. »
Un culte de Dédicace
Le président du Conseil régional, avant de prononcer la prière de dédicace, expliqua pourquoi ce mot avait été choisi : « Celui d’inauguration faisait trop référence au paganisme romain et impérial. Nous ne voulons pas placer la Margelle sous de bons augures. Nous voulons le dédier à Dieu. » La prière d’intercession fut, elle, prononcée à plusieurs voix. Valérie Van der Linden y évoquait les tensions qui avaient traversé l’Église : « Seigneur, nous te demandons pardon pour toutes celles et ceux qui ont pu être blessés par telle ou telle décision. Apprends-nous à être des disciples sincères, fidèles et courageux. Apprends-nous à accepter la diversité et les différences de point de vue que nous avons entre nous sans diviser ton Église. »
À l’issue du culte, toute l’assemblée se déplaça à pied à travers la ville jusqu’au lieu même de la Margelle, pour en visiter les salles, prendre un verre dans le jardin et entendre les discours officiels. Le maire de la ville, Alban Pano, était présent, signe de son intérêt et de son ouverture : « Dans un monde où beaucoup expriment un sentiment de perte de repère, où l’incertitude semble prendre le dessus, l’existence de lieux comme celui-ci est plus que jamais essentiel ! Votre désir est de nouer des liens avec des associations qui agissent pour le partage et la solidarité, contre la torture, pour une société plus humaine et plus juste. Il y a là la volonté claire de faire de cet espace un levier d’action concret au service de tous. Merci pour ce beau projet porté avec patience et cœur. »
Un projet adapté porté avec patience
Dans le jardin, Didier Rouméas, pilier local du projet, me disait combien c’était une vraie satisfaction de voir s’ouvrir ce bâtiment. Au responsable immobilier régional qu’il est désormais, je demandais quelle politique il préconisait : « Ce qui est nécessaire, ce n’est pas forcément de construire, mais d’avoir des bâtiments qui soient vraiment adaptés à l’usage de chaque paroisse, à ce qu’elle veut vivre. Cela peut passer par de la rénovation, ou par de la démolition et de la reconstruction neuve, comme ici. »
