S’unir à la Vigne : le Christ
L’espérance est cheminement, elle n’est pas un but atteint, mais un appel, une mission qui part du Christ et de l’Évangile. Ce n’est pas de l’optimisme. Non ! C’est du concret qui implique et qui engage. L’espérance prend racine en Christ qui s’est engagé avec nous, et qui a risqué avec nous jusqu’à mettre sa vie en danger. L’espérance s’enracine dans un Dieu qui s’est abaissé et ainsi sauve. Il nous sauve lorsque nous sommes trop centrés sur nous-mêmes, sur nos problèmes d’Église, sur nos propres projets où on s’épuise : il nous sauve en nous appelant à nous unir à la Vigne, à prendre force auprès de la vraie Vigne, auprès de la Source, c’est-à-dire auprès du Christ !
Laisser le temps au temps
L’espérance, ce n’est pas forcément récolter le fruit aujourd’hui et maintenant, ni le goûter chacun dans son coin, mais semer : semer pour soi (certes), mais pour les autres surtout. Semer pour le présent (certes), mais pour l’avenir surtout.
Comment faire ? En nous impliquant dans des actions concrètes au plus simple de notre quotidien. L’espérance n’est pas la confiance dans le succès, car l’Espérance rime avec l’engagement et la responsabilité. L’Espérance rime avec le discernement : « Qu’est-ce qui est possible ici et maintenant ? » avec une confiance absolue dans la bonté de Dieu.
Nous sommes dans un monde parfois ancré dans la superficialité qui accompagne un esprit indifférent. Or l’Espérance repose sur des individus et des communautés qui se sont laissés toucher par l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ et ont réagi avec le cœur et se sont engagés concrètement. N’est-ce pas cela la diaconie ? Se laisser toucher par la Parole de Dieu qui va nous permettre de sortir de nous ! Être en sortie pour grandir tous ensemble !
Entrer dans le temps de Dieu, percevoir le Kairos, « le temps favorable » pour être là où il faut être : Dieu continue l’Histoire avec nous ! car Dieu est entré dans le temps. Même s’il est parfois limité (nous n’avons jamais assez de temps). Dieu continue à nous transformer avec l’Esprit saint : à nous de donner notre réponse à cette présence de Dieu qui devient source d’espérance. Les résultats ne sont pas toujours immédiats, mais ne nous laissons pas envahir avec cet « à quoi bon ? », ennemi de l’Espérance qui nous guette. Regardons Moïse qui a commencé le processus de libération sans jamais entrer en terre promise.
Se laisser surprendre
Laissons-nous surprendre par ce grain qui tombe en terre et qui meurt : il porte beaucoup de fruits. Les deux actions sont simultanées : il n’y a pas l’une sans l’autre ! Le don de soi devient alors grand dynamisme et source d’Espérance. N’est-ce pas cela la diaconie ?
Lorsque nous abandonnons les certitudes du passé et que nous sommes ouverts aux surprises de l’Esprit de Dieu, avec le Christ le grand Vivant qui nous vivifie, l’Espérance nous conduit.
