Le sport, loisir ou corvée ?

Avec l’été qui arrive, on se sent revivre. On peut enfin sortir et passer du temps à l’extérieur. Après plusieurs mois enfermé chez soi, on apprécie la chaleur du soleil et la liberté qu’il nous donne. Étonnement, on se sent aussi beaucoup plus motivé à faire du sport.

Ah le sport…on le néglige souvent. On a déjà tellement de choses dans nos vies : avoir un « bon » travail, payer les factures à temps, avoir une maison bien tenue, avoir des relations stables et saines avec ses proches, avoir du temps pour soi et j’en passe ! Du coup, on n’a plus de temps pour le sport.

 

Et pourtant, on en connaît les bienfaits. Les médecins nous le rap- pellent à longueur de journée, les médias l’utilisent comme argument de vente, les enseignants nous l’ont dit un bon nombre de fois avant même d’atteindre l’âge adulte !

 

Alors pourquoi n’avons-nous pas le temps de faire du sport ? Ou plutôt, pourquoi ne prenons-nous pas le temps de faire du sport ? À ma plus grande surprise, je pense que la réponse est simple. Elle est juste sous nos yeux.

 

Le sport, comme tout élément de notre monde actuel, est vécu aujourd’hui à 10 000%. Cela veut dire que lorsque l’on commence à y toucher, on se retrouve absorbé dans un tourbillon d’excellence sans fin qui nous pousse à toujours nous dépasser. C’est notamment pour cela que les enfants et les ados qui commencent un sport finissent par s’y dédier entièrement en doublant les entraînements et en participant à de multiples compétitions. Et ils n’ont plus le temps pour autre chose. Chez les adultes, la tendance est différente : le sport n’est pas (ou plus) au centre de leur vie et ils se concentrent sur le travail, la maison, la vie de famille… Mais la pression de devoir faire du sport pour être en bonne santé reste et le sport devient ainsi une charge mentale supplé- mentaire, une tâche à ajouter au quotidien.

 

Et si le sport était un loisir plutôt qu’une corvée ? Si on reprenait plaisir à faire du sport ?
Imaginez un instant une journée de travail difficile et longue. Vous déci- dez de rejoindre des amis qui sont en train de jouer au badminton, vous vous défoulez un bon coup pendant une heure, vous rentrez chez vous, et après une bonne douche chaude, vous vous endormez sereinement. Je vous assure que le jour d’après vous vous sentez bien et vous êtes sûrs d’avoir passé une bonne nuit !

 

 

Sommaire n°196 – juin 2024

 

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