Certains ont pu s’identifier aux victimes, d’autres ont été profondément attristés d’apprendre que des personnes qu’ils avaient appréciées étaient mises en cause.
Après le temps de l’émotion vient celui de la réflexion. Ces abus relèvent-ils de simples problématiques individuelles ? Peuvent-ils se réduire à une défaillance morale de leurs auteurs ? Sont-ils favorisés par notre environnement ecclésial ? Le dossier que nous consacrons ce mois-ci aux violences sexuelles et sexistes dans le protestantisme nous donne matière à penser. Je vous invite notamment à lire l’interview d’Edith Tartar-Goddet, psychosociologue et psychologue clinicienne. « L’Église a des responsabilités, y explique-t-elle. Elle ne doit pas permettre certains types de situations mais plutôt s’interroger sur ce qu’elle peut mettre en place. » C’est ce que les églises ont commencé à faire depuis plusieurs années et des initiatives ont notamment vu le jour au sein de l’Église protestante unie de France : formation, sensibilisation, cellule d’écoute indépendante et, il y a un an, adhésion à la Commission reconnaissance et réparation. Autant d’outils à notre disposition pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes au sein de nos Églises
