Le journal naît en janvier 1976, il y a donc exactement 50 ans. Mais, pour des raisons administratives, il n’est baptisé échanges qu’en mars 1976. Pendant deux mois, il garde donc les noms de ses deux prédécesseurs : Horizons protestants, un magazine interrégional publié de 1971 à 1975 qui ne répondait pas bien à la demande des lecteurs, et son supplément régional, L’église réformée vous parle, qui était quant à lui publié depuis 1955. La couverture du numéro de mars donne des explications : « échanges. Ce sera le nouveau titre du journal. Un mot pour dire aujourd’hui ! Communication, partage, communion… Un mot qui fait de notre journal un cadre pour. » Et en page 3, Pierre Seidenbinder, premier directeur de la publication, explique la vocation du nouveau journal dans un article intitulé « échanges : quel drôle de titre ! » : « échanges est une voie chrétienne pour faire admettre les différences, faire reconnaître leur importance, permettre à chacun de n’être ni girouette, ni sectaire mais homme et si possible porteur de vie par Jésus-Christ. » Tout un programme !
L’alliance de la forme et du fond
Pendant ses quinze premières années, échanges est un journal imprimé en deux couleurs, soit en noir avec une seconde couleur, d’abord le rouge puis le bleu… On y retrouve déjà, au milieu de textes divers, les fameuses « chroniques paroissiales » classées par consistoire. Il faut attendre 1991 pour que le journal, qui compte alors 4000 abonnés, passe à la quadrichromie et donc à une belle couverture en couleur. Quelques années plus tard, en 1997, Joël Baumann, le nouveau directeur de la publication, et le journaliste Christian Apothéloz, révolutionnent la maquette du journal pour en faire un « magazine d’actualité protestante ».
Rapidement, le nouveau magazine se rapproche de Réveil et du Cep, deux titres voisins de la presse régionale protestante. Un partenariat se met en place pour produire une partie du journal en commun et bénéficier d’un tirage groupé, plus économique. En 2002-2003, les trois magazines s’accordent sur une maquette commune, celle de la Presse réformée du Sud. Ces innovations n’enrayent cependant pas la baisse du nombre d’abonnés d’échanges, accélérée par le passage à l’abonnement direct auprès des lecteurs en 2002. Il passe de 2818 abonnés via les paroisses en 2001 à 1882 abonnés directs en 2004.
Un magazine édité par Olivétan
Mais le magazine échanges continue à aller de l’avant. En 2019, avec Réveil et Le Cep, il change de formule et rejoint l’éditeur Olivétan. Les trois journaux font des émules : le 1er janvier 2024, trois autres titres intègrent le département presse de l’association : les mensuels régionaux Ensemble, Paroles protestantes Paris et Paroles protestantes Est-Montbéliard. Six titres qui représentent aujourd’hui près de 6000 abonnés.


