
Les échanges ont pris place dans une assemblée qui retrouvait peu à peu sa respiration habituelle de synode. Des rapports venaient rappeler les engagements des uns et des autres, du conseil régional, de l’Entraide luthérienne, de la Mission intérieure, de la Mission jeunesse, du comité du jumelage Paris-Munich, ainsi que ceux des œuvres et des institutions en lien avec l’inspection. On sentait, derrière chaque intervention, le besoin de situer ce qui avait avancé, ce qui demandait encore du temps et ce qui appelait un éclairage commun. Le bilan financier s’inscrivait dans cette continuité, comme une lecture attentive de ce qui soutient concrètement la mission de l’Église.
L’aumônerie menée par la pasteure Delphine Denninger-Kaiser a ponctué ces deux journées. Les temps de prière et les méditation ont offert un espace où déposer les paroles échangées, les questionnements, les sujets de gratitude, les doutes, les projets. L’aumonière a évoqué une fraternité qui s’élabore dans une diversité assumée, avec cette conscience que l’unité véritable se reçoit du Christ et trouve forme sous l’action de l’Esprit.

La paroisse de Bourg-la-Reine, avec ses forces vives, son conseil presbytéral et sa pasteure Eva Guigo, avait préparé l’accueil avec soin. Les repas, les salles aménagées, les pauses thé et café permettaient aux conversations de se prolonger hors séance, de façon simple, avec la liberté de mieux comprendre ce que chacun vivait dans sa propre communauté.
Le bon déroulement du synode reposait également sur l’engagement attentif des deux modérateurs, Jean-Noël Weller et le pasteur Guilhem Riffaut, investis dans la conduite de chaque étape avec une présence calme et une vraie disponibilité. Leur manière d’accompagner les échanges, d’offrir à chacun la place nécessaire, de veiller à la progression des travaux, a largement contribué à la continuité des séances. Le secrétariat, avec l’apport non négligeable de la secrétaire régionale, Saila Fouquet, et la questure ont, de leur côté, assuré une organisation souvent discrète mais essentielle.
Le message de l’inspecteur ecclésiastique, le pasteur Laza Nomenjanahary, a introduit un moment d’attention soutenue. À partir du chapitre 9 de l’Évangile selon Luc, il a invité l’assemblée à relire la mission dans la réalité urbaine qui caractérise notre région. Les scènes de ce chapitre éclairaient la manière dont les communautés avancent : disponibilité à se mettre en route, partage qui prend forme dans des gestes modestes, lumière intérieure qui accompagne les engagements, attention portée aux fragilités rencontrées dans la vie ordinaire. Ce message insistait sur la patience nécessaire pour accueillir ce que le Christ confie à l’Église et sur la possibilité d’une mission enracinée dans la fidélité du service.

Les travaux consacrés à l’Église universelle, sous la houlette des trois rapporteurs régionaux, la pasteure Jane Stranz, Dominique Garabiol et Jean-Paul Roussennac, ont occupé une large part du synode. Les travaux dans les ateliers et les interventions en séances plénières ont mis en évidence l’importance des réseaux internationaux qui animent notre Église, non comme des structures lointaines, mais comme des espaces où se vivent réflexion, solidarité, prière et engagement. La diversité culturelle présente dans les paroisses de l’inspection rappelait que cette universalité s’inscrit dans des visages concrets. Les délégués ont souligné l’intérêt de mieux rendre visibles les actions des organismes partenaires, de faciliter l’accès aux informations, d’encourager les jeunes à entrer dans ces dynamiques et d’interroger la manière dont la catholicité de l’Église peut être comprise aujourd’hui. Plusieurs pistes ont émergé autour de la communication, de la formation et de la participation aux réseaux œcuméniques.
La session s’est achevée par le culte synodal, qui a réuni l’assemblée dans une atmosphère calme après l’intensité des délibérations. Trois nouveaux prédicateurs régionaux y ont été accueillis et installés dans leur ministère. Ce moment s’est inscrit dans une profondeur particulière, avec une reconnaissance tournée vers Dieu qui les a appelés et vers Isabelle, Sylvie et Humberto, qui ont répondu avec une disponibilité vive, habités par une joie simple et un enthousiasme clair.
Le synode s’est achevé dans une atmosphère mesurée, avec cette sensation d’un travail ouvert plutôt qu’achevé. Chacun est reparti vers sa paroisse avec l’idée que les semaines à venir donneront forme aux intuitions de ces deux journées et que la mission, dans sa simplicité comme dans son exigence, continuera de s’élaborer au rythme des réalités rencontrées.

