Un constat heureux pour débuter 2026 : la rédaction d’un article pour le dossier de ce numéro m’a donné l’occasion de rencontrer des catéchumènes, et d’entendre des jeunes avides de discuter, d’autant plus qu’au caté, ils se sentent libres de dire ce qu’ils pensent. Grâce aux efforts des catéchètes qui instaurent un espace de liberté et de confiance totales, les enfants se sentent capables de tout dire, même des choses que les adultes ne s’autoriseraient peut-être pas. Ne devient-il pas de plus en plus difficile de trouver un endroit où les gens se parlent sincèrement, sans langue de bois ni postures ? Est-ce un confort trompeur, une paresse tenace, ou bien une peur de découvrir des désunions plus profondes qu’elles ne paraissent qui nous en empêche ? Pourtant, les effets de ce renoncement ne font pas rêver : les discours lénifiants prospèrent, les incompréhensions demeurent, les énergies pourrissent en frustrations. Souvenons-nous, à titre d’exemple, du Grand Débat national, en 2019. Cette tendance se rencontre dans tous les milieux, y compris dans l’Église.
« Un bon journal, disait Arthur Miller, c’est une nation qui se parle à elle-même. » Cela fonctionne aussi à l’échelle d’une communauté. Vous êtes encore peu nombreux à nous faire part de vos contributions spontanées ou de vos réactions aux articles, mais sachez que nous restons à votre disposition pour faire de ce journal à la fois l’écho de vos initiatives et de vos projets, et des débats sur les enjeux de l’Église. Toute l’équipe d’Ensemble vous souhaite une heureuse année 2026.
