Aucune commission de ce type n’a encore été menée pour l’Église protestante, mais à travers les faits dont nous prenons connaissance émergent les mêmes causes à l’origine de ces violences : emprise et domination.
Pour éclairer les faits, reconnaître les victimes et rappeler le droit, notre Église dispose du concours de commissions et de services, indépendants ou non, aujourd’hui indispensables. Et demain ? L’Église n’assume ni les compétences ni la fonction de la justice. Son objectif est autre : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi » (Romains 13.8).
Ce message brûlant peut-il s’accommoder durablement de procédures et de codes de conduite ? Ne nous invite- t-il pas à devenir responsables et fraternels au point de ne plus en avoir besoin ? De faire en sorte qu’il n’y ait plus de victimes, parce qu’il n’y aura plus d’agresseurs, parce que l’idée même d’agression nous paraîtra définitivement abjecte et absurde ?
La lumière reste encore à faire sur tout ce qui nous éloigne de cet idéal. Son temps n’est pas encore venu, mais son exigence doit nous animer pour faire de notre combat contre les violences en tous genres quelque chose de plus désirable encore qu’une lutte nécessaire : une révolution.
