Aujourd’hui, selon l’Insee, 10% des enfants ne partent pas en vacances, parce que leurs parents n’en ont pas les moyens, et parce que certains se privent déjà eux-mêmes pour subvenir aux besoins du quotidien. Si les fondateurs des colonies de vacances, protestants, ont mis l’accent sur la santé des enfants – en plein XIXe siècle, c’était primordial – il faut mesurer aujourd’hui le sentiment d’injustice et de cantonnement aux marges de la vie ordinaire que nourrissent ces enfants qui, tout l’été, vont « traîner à la cité » parce que leurs parents sont pauvres.
Associations, organismes religieux ou d’éducation populaire continuent de les aider à aller respirer ailleurs, à découvrir des gens et des endroits différents de ceux qu’ils connaissent : un bol d’air nécessaire pour ne pas se sentir condamné et juste bon à « traîner à la cité ».
Sommaire de Ensemble n°403 (juillet-août 2025)
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