Qui êtes-vous ?
Né à Lyon au lendemain de la guerre d’une mère française née en Pologne et d’un père né à La Tronche, près de Grenoble. Élevé dans la Drôme, je ne me sens aucune attache territoriale, mais j’ai une préférence pour le Sud et le soleil. D’abord laborantin, puis pasteur réformé, plutôt des champs que de la ville, je suis maintenant retraité dans le Tarn, le pays de mon épouse née à Vabre. J’en ai profité pour créer, avec des amis, la SHPT (Société d’histoire du protestantisme tarnais), qui fête ses dix premières années en 2026. J’ai aussi profité de cette retraite pour soutenir une thèse de doctorat : Le méthodisme français (1791-1940). Étude socio-historique du méthodisme wesleyen britannique présent dans l’espace francophone européen et africain. Plutôt que de jardiner, au grand dam de mon épouse, je préfère l’odeur des livres et des archives, une odeur qui bonifie avec l’âge les documents.
Pourquoi écrivez-vous ?
Pendant mes études de théologie, le meilleur moment de mon existence, j’ai appris à lire, à lire vraiment, un crayon en main. J’ai aussi appris à écrire, on écrit tout le temps, sur tous les sujets de théologie, et ma thèse rassemble presque mille pages. Surtout, j’écris avec la permission de ma femme, car je sais ce que cela lui coûte, un mari désespérément distrait… Et puis j’ai eu le bonheur, car je ne suis pas bon écrivain, d’être corrigé, dans le fond comme dans la forme, par deux dames très dévouées, mon épouse et une amie. Enfin, je suis heureux de partager ce que je sais avec les membres proches et plus lointains de ma famille, et avec le plus grand nombre de protestants français, car je suis convaincu que le méthodisme a sauvé le protestantisme hexagonal de la disparition pure et simple, au début du XIXe siècle.
Quelle est l’histoire de ce livre ?
L’histoire de ce livre est d’abord l’aboutissement d’un travail de vulgarisation de ma thèse, de mise à niveau pour le plus grand nombre de lecteurs. Elle est surtout liée à mon histoire personnelle et à mon arbre généalogique, ayant des pasteurs méthodistes sur toutes les branches. Par le grand-père de mon père, pasteur méthodiste, j’ai pu retrouver un grand nombre d’archives dont certaines en anglais ont été traduites à ma demande par l’une de mes chères paroissiennes. La décision finale d’écrire ce livre provient de la lecture du livre de Sébastien Fath, Du guetto au réseau, écrit en 2005, dans lequel il signale que « le méthodisme hexagonal, qui compte parmi les courants évangéliques les plus anciennement situés, n’a jamais fait l’objet d’une étude complète ». Il fallait relever ce défi. Pour ce faire, avec l’amitié de certains professeurs de l’IPT de théologie de Montpellier, nous avons fondé la Société d’étude du méthodisme français, que je préside et qui entretient un blog très suivi. L’histoire de ce livre n’est donc pas terminée. Il est le dernier d’un certain nombre de ses prédécesseurs que j’ai écrits sur le sujet : Le Réveil dans les Cévennes viganaises, Le Réveil dans les Cévennes du Nord, chez Ampelos, et l’histoire du fondateur du méthodisme, John Wesley, l’homme qui ne voulait pas perdre son temps, chez Olivétan. D’autres sont en préparation, car l’histoire du méthodisme en France doit être connue par les protestants français, qui doivent vraiment savoir ce qu’ils lui doivent.

