N’est-ce pas un bon plan pour cette nouvelle année (scolaire ou universitaire) qui démarre ? Du travail et des satisfactions ! C’est en tout cas ce que nous propose Qohèleth, cet auteur d’un livre biblique étonnant que je ne saurais trop vous inciter à lire ou à relire ! C’est un écrit de sagesse, comme les Proverbes ou les Psaumes, mais qui n’accepte pas les idées reçues. C’est une méditation sur les attentes et les plaisirs de la vie par un auteur qui se présente comme un roi qui a connu toutes les satisfactions. Et il déconstruit radicalement ce qui fait courir les hommes. De tout ce que les humains recherchent, il ne cesse de répéter que ce n’est que futilité et poursuite du vent : vanité des vanités, tout est vanité (1,1).
Autant dire que sa présence dans la Bible a fait l’objet de bien des débats tant chez les juifs que chez les chrétiens ! Détruisant les systèmes d’explications que nous nous fabriquons pour chasser nos angoisses, sapant nos assurances fallacieuses, Qohèleth nous oblige à ne faire confiance qu’au Dieu vivant et à apprécier la vie qu’il nous donne. Une fois que tout a été démonté et que la futilité est reconnue, nous sommes invités à accueillir le présent. Ce maître de sagesse non conformiste nous invite à vivre en êtres responsables devant Dieu au cœur d’un monde complexe et plein d’énigmes : J’ai constaté que, même en restant éveillés nuit et jour, nous ne pouvons pas découvrir comment Dieu agit à travers tout ce qui arrive ici-bas. Les humains peuvent bien se fatiguer à chercher, ils ne le découvrent pas. Même si le sage affirme qu’il le sait, il n’est pas capable de le comprendre. Et il ajoute : Voici la seule chose que j’ai comprise : Dieu a fait les êtres humains simples et droits, mais ceux-ci ont tout compliqué (7,29). Pourtant La lumière du jour est douce à voir et il est agréable d’être vivant (11,7). Prenons en conscience pour la rentrée que voici !

