Synode national : Mission de l’Église et ministères

Cette session était particulièrement importante, car elle finalisait le travail autour du thème « Mission de l’Église et ministères ». Depuis 2022, le Conseil national a initié ce processus synodal. Un projet de décision avec des propositions concrètes a été présenté concernant la diversification des ministères et la formation initiale et continue des ministres.

Cette assemblée a renouvelé également les instances nationales. L’occasion aussi d’exprimer sa reconnaissance à la pasteure Emmanuelle Seyboldt, qui a achevé son mandat à la présidence du Conseil national, remplacée à cette fonction par le pasteur Chistian Baccuet. 

La création du poste de diacre 

Le Synode national de l’Église protestante unie de France, réuni à Sète du 29 mai au 1er juin 2025 

– décide le développement du ministère de diacre et la création d’une section dans le Rôle des ministres (distincte de celle des pasteurs), et ouvre pour ce faire une période d’expérimentation de cinq ans à compter de la date de mise en place de la formation théologique ; 

– encourage les Églises locales, les paroisses ou autres lieux (consistorial, régional) à discerner en leur sein les personnes, les charismes et les besoins de service et à les proposer aux conseils régionaux, qui évaluent le lien entre le projet et l’annonce de l’Évangile ; la Commission des ministères discerne la vocation de la personne avant le début de la formation ; le conseil régional propose au Conseil national la création du poste temporaire ; 

– demande à l’IPT de proposer une formation théologique diplômante de deux années pour ce ministère, sur la base d’une articulation entre formation initiale et mise en pratique sur le lieu d’exercice (alternance) ; une validation d’acquis ; la formation théologique vient s’ajouter à une formation ou expérience acquise dans un domaine de compétence particulier ; 

– demande à la CPLR d’ouvrir à ces ministres son offre de formation ; 

– demande au Conseil national de veiller à la mise en œuvre de l’expérimentation. 

Renforcer et diversifier le cycle d’étude 

Mais au-delà de la création de ce nouveau poste, il est demandé à l’Institut protestant de théologie (facultés de Paris et de Montpellier) (IPT) d’apporter des modifications à son enseignement et plus particulièrement de mieux faire connaître l’Église, son fonctionnement ainsi qu’une meilleure connaissance des Communautés, Œuvres et Mouvements en lien avec l’Église. 

Mieux communiquer sur les possibilités d’une validation des acquis de l’expérience (VAE) et surtout de réfléchir à la mise en place d’une formation théologique en alternance. 

Bien sûr, tous ces changements se feront avec l’accompagnement de la Commission des ministères auprès des conseils régionaux et des conseils presbytéraux. 

Ce Synode apporte de grands changements à l’organisation de l’Église et accorde aussi une grande vigilance à la formation. Celles à venir mais aussi des acteurs qui sont déjà en place. Il est demandé à toutes les instances de l’Église une grande vigilance à la formation continue et d’apporter les informations nécessaires pour accéder aux formations dispensées par l’IPT ou la Communion protestante luthéro-réformée (CPLR).