Il a interprété la Partita n°2 pour violon seul de Jean-Sébastien Bach pour un auditoire malheureusement bien trop peu nombreux mais bénéficiant ainsi d’un concert intimiste, au plus près du musicien. Marc Togonal a fait suivre chaque mouvement d’un temps de silence propice à la réflexion et à la respiration avant de se plonger dans le mouvement suivant. Sa virtuosité a transformé cette heure et demie d’écoute en un moment d’une densité exceptionnelle où la mélodie s’élevant du violon enveloppait les auditeurs, portés par chaque note. Nous avons vécu une expérience d’une grande force tant musicale que spirituelle, la richesse de cette pièce de Bach nourrissant chacun d’entre nous. En complément, deux textes de François Cheng, écrivain et poète catholique, académicien, ont été lus. Reprenant les textes bibliques, ses méditations sur la mort, source de vie nous ont conduits vers Pâques, vers la résurrection.
Si à la fin du concert personne n’a applaudi, ce qui aurait été tout à fait incongru, le temps d’échange informel qui a suivi nous a permis d’exprimer à Marc Togonal notre gratitude pour cette remarquable pause musicale. Il a pris du temps pour nous expliquer l’œuvre, nous parler du « Maître » Bach, de son immense production musicale et de son talent.
Au moment où notre Église réfléchit à de nouvelles formes de célébrations, à des moyens nouveaux pour attirer des personnes qui ne se retrouvent pas dans les célébrations traditionnelles, il est dommage que cette approche proposant un temps spirituel porté par la musique n’ait pas trouvé davantage d’écho.
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