Sur le modèle de l’association anglaise Les Samaritains, SOS Amitié proposait, dans un anonymat complet, de répondre au téléphone 24 h/24 et 365 jours par an et d’écouter les personnes en situation de solitude et/ou de détresse. L’objectif étant de convaincre l’appelant de ne pas se suicider.
Soutien étatique et ecclésial
À cette époque, la diffusion du téléphone était une priorité et les pouvoirs publics, le ministère de la Santé comprirent que cette innovation pouvait répondre à un besoin auquel ils étaient incapables de répondre. Ils nous ont soutenus.
Parallèlement, M. Jean entra en contact avec les autorités religieuses qui trouvèrent cette idée excellente et ce nouveau service très pertinent. Une charte indiquant leur solidarité avec SOS Amitié a été signée. Des membres religieux de ces Églises sont devenus écoutants.
Influence protestante
L’influence protestante a été déterminante, en particulier pour développer et établir les règles de fonctionnement : anonymat des répondants, pas de contact physique avec l’appelant, pas de prosélytisme, groupe de parole pour écoutants, indépendance financière vis-à-vis des pouvoirs publics, tolérance et ouverture vers l’extérieur, etc.
L’encadrement a aussi longtemps été sous une forte influence protestante. Le développement a été très rapide et une vingtaine d’associations régionales ont été créées, chapeautées par une Fédération nationale à Paris.
Laïcisation
Cette organisation « laïque » a modifié sa cible qui est surtout de « rompre la solitude » de l’appelant. Les équipes ont subi les conséquences d’une de nos règles : pas de contact avec les appelants. Aussi, des protestants, accompagnés du pasteur D. Lestringuant, ont créé SOS Suicide Phénix dont le but est d’écouter et
de soutenir en rencontrant les suicidaires.
Dans tous les cas de figure, le monde protestant était en pointe dans ce domaine si difficile : faire face aux 12 000 suicides annuels.
Besoin d’aide pour vous ou un proche ?
SOS Amitiés : 09 72 39 40 50.
SOS Suicide Phénix : 01 40 44 46 45.
