
Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter ?
Je viens d’un milieu protestant réformé. Après ma confirmation, j’ai traversé de véritables crises de foi qui m’ont poussée à chercher ailleurs, à fréquenter différentes Églises protestantes et à découvrir la richesse de leurs expressions de foi. Ce chemin m’a permis d’approfondir ma relation à Dieu et de comprendre que la foi se vit aussi dans la diversité. J’ai d’ailleurs passé un an et demi à la communauté des Diaconesses de Reuilly, avec au cœur la question de l’appel : et si je devenais sœur ? Finalement, ma vocation n’était pas là, mais cette expérience a renforcé mon attachement à la vie spirituelle et m’a ouverte à la méditation et à la lecture de la Bible.
Professionnellement, je me suis entre autres formée à la communication, avec un master spécialisé en innovation en communication. J’ai eu l’occasion de travailler en agence, en entreprise et dans le milieu associatif, en France comme à l’étranger. Avant de rejoindre l’EPUdF, j’étais cheffe de projets communication à l’Uepal (Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine), ce qui m’avait permis de collaborer régulièrement avec les équipes de l’EPUdF.
Pour des raisons personnelles, je souhaitais me rapprocher de Paris, tout en continuant de servir l’Église. D’où ma candidature à ce poste à l’EPUdF.
Vous venez juste d’arriver, mais quelle est votre vision pour la communication de l’Église en lien avec les autres instances nationales, régionales ou encore locales ?
Je suis encore, en effet, dans une phase de découverte, mais je vois déjà se dessiner des enjeux essentiels et des défis. Pour moi, la communication de l’Église doit avant tout mettre en lumière ce qui se vit sur le terrain. L’Évangile prend chair dans des initiatives locales, parfois modestes, toujours inspirantes, et c’est cela qu’il nous faut partager.
Avec l’équipe communication, nous cherchons ainsi à renforcer les liens avec les relais locaux : informateurs, chargés de communication régionaux, webmasters… J’aimerais aussi aller à la rencontre des équipes dans chaque région, pour mieux comprendre leur réalité.
Il faut aussi que la communication de l’EPUdF reflète ce qu’elle est : une institution vivante. Sa communication peut et doit être créative, audacieuse et profondément incarnée. Je n’ai pas l’ambition de tout révolutionner, surtout pas seule ! L’Église a déjà produit une grande richesse de contenus : le défi est de les valoriser, de les faire connaître et de les partager.
Lorsque vous ne travaillez pas pour l’Église, qu’est-ce qui vous intéresse, vous passionne ?
J’ai de nombreux centres d’intérêt, mais une passion particulière. Je suis aussi ébéniste, plus précisément restauratrice de mobilier. Ce goût du bois est venu tardivement, mais il a été pour moi un véritable chemin spirituel. Moi qui avais toujours beaucoup appris par les livres, j’ai dû accepter d’apprendre autrement : par le geste répété, par la patience, par les mains. Cela a été une école de lâcher-prise et de confiance en Dieu.
J’ai obtenu un CAP d’ébéniste en 2019, travaillé un an auprès d’un ébéniste d’art, puis j’ai poursuivi une spécialisation en restauration de mobilier à l’École Boulle en 2023-2024. Aujourd’hui, je partage ponctuellement l’atelier d’un ébéniste à Versailles. En ce moment, je restaure une table de jeu… mais j’avoue que cela avance lentement, faute de temps !
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