Jean-Luc Cremer
Quel a été votre parcours avant de prendre la présidence de la région Ouest ?
J’ai décidé de faire mes études de théologie à 35 ans. Avec ma famille nous avons donc déménagé à côté de Lunel pour que je puisse suivre mes cours à Montpellier.
Cinq années plus tard, j’ai été nommé à Die, dans la Drôme, au pied du Vercors. C’est dans cette belle paroisse que j’ai appris à être pasteur. Nous y sommes restés huit ans.
Dès le début de mon ministère, j’ai fait partie de l’équipe régional Jeunesse. Rassemblements jeunesses, puis Grand Kiff, m’ont permis de m’investir dans des équipes régionales et nationales.
J’ai aussi fait de nombreux camps de jeunes en France et à l’étranger.
En parallèle, pendant huit ans, je suis allé régulièrement au Congo-Brazzaville dans le cadre de « Ensemble pour le Congo », porté par notre Église et le Defap, pour vivre des temps de formation à l’animation jeunesse avec toute une équipe de formateurs Congolais.
En 2010, j’ai pris le poste « animateur jeunesse » de la région Centre-Alpes-Rhône. Visites de groupes de jeunes, d’Églises locales sans jeunes, organisation des Carrément Kiff, des week-ends familles régionaux… Ce ministère particulier m’a donné une autre réalité de l’Église.
En 2016, nous sommes partis à Rochefort-sur-Mer et je suis devenu membre du conseil régional Ouest.
Quels sont pour vous les enjeux de ce ministère ?
J’ai été appelé au ministère de président du conseil régional Ouest en 2020.
C’est donc la 5e année que je travaille auprès des Églises locales, entouré par un conseil régional dont les membres aiment travailler ensemble et qui portent une vision forte sur l’accompagnement au changement. Nous accompagnons au mieux les Églises locales dans leurs projets d’évangélisation, d’ouverture. Nous les encourageons à être une Église missionnaire, pour ne pas être une Église démissionnaire.
Un des enjeux fort est d’encourager et de donner les moyens aux Églises pour qu’elles ne se referment pas sur elles-mêmes. Je crois aussi que le président du conseil régional doit porter une vision et la partager. Dieu est en mission dans l’Église, nous devons répondre à son appel. Il ne s’agit pas de balayer ce qui a été fait avant, mais bien d’encourager trois démarches en simultanées. Honorer le passé, conjuguer le présent et rêver l’avenir.
Lorsque vous parvenez à avoir du temps libre, comment vous ressourcez-vous ?
La position du président du conseil régional n’est pas toujours facile. Pour ne pas m’épuiser et m’écrouler, mon épouse est bien présente pour aller nous promener, sortir au cinéma ou au spectacle. Nous avons la chance de pouvoir passer des vacances en famille régulièrement et cela me fait un bien fou.
Depuis quatre ans, tout début septembre, avec un ami pasteur, nous nous retirons dans un lieu qui est mis à notre disposition pour prier ensemble, lire la Bible et beaucoup échanger. Ces temps spécifiques sont comme aller vers la source pour me désaltérer.
