On en oublierait presque de quoi parlent la plupart de ses chansons nouvelles : le vieillissement et la mort (« l’arrêt brutal de la trotteuse », comme il le chante dans « L’Apocalypse heureuse »). Certes, la science de son parolier, Pierre-Dominique Burgaud, en impose (et aussi Jacques Duvall pour une seule chanson à la mélancolie astucieuse) et on pourra trouver des « souchonismes » dans « Vanité, vanité » ou « Whisky glace », admirer la technicité de vers comme « nous ne fîmes que ce que nous pûmes » dans « À l’aune »…
Mais il faut admettre qu’une magie – l’aile d’un ange ou la classe d’un lord anglais – transforme en généreux partage tout ce que chante Alain Chamfort à la première personne du singulier. Alors, entre Cioran et Christian Bobin, il raconte comment attendre, comment se préparer, comment accepter et regimber tout à la fois. Une leçon, décidément.
https://alain-chamfort.lnk.to/LImpermanence
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