Paul appelle à se soumettre aux autorités qui exercent le pouvoir. « Car toute autorité vient de Dieu ; celles qui existent ont été établies par lui. » (Romains 13.1) Dans sa première Épître à Timothée, il demande même de prier « pour les rois et pour toutes les personnes qui détiennent l’autorité. » (1 Timothée 2.2)
Une actualité plus récente a offert deux images fortes de responsables demandant de prier pour eux et leur charge. La première apparition du pape François au balcon de la place Saint-Pierre s’est accompagnée de sa demande de prier pour lui. Du côté de la Maison Blanche, c’est entouré de pasteurs évangéliques lui imposant les mains et priant pour lui autour du bureau ovale que Donald Trump est apparu pour l’une de ses premières photos officielles en tant que président des États-Unis d’Amérique. En fonction de ses sensibilités propres, on trouvera ces images touchantes, agaçantes, encourageantes ou révoltantes.
Pourtant, les appels de Paul à placer les autorités entre les mains de Dieu ne sont pas soumis aux affinités que nous pourrions avoir avec les orientations qu’elles prennent. Vu le contexte de l’Empire romain dans lequel Paul rédige ces préconisations, on peut même, au contraire, supposer qu’il enjoint de prier pour qu’elles exercent leur pouvoir dans un esprit de concorde et de paix. C’est d’ailleurs ce qu’il écrit dans la suite de sa lettre à Timothée : « afin que nous puissions mener une vie tranquille, paisible, respectable, dans un parfait attachement à Dieu. »
Prier pour les autorités peut très certainement venir heurter nos choix et nos affinités, mais la prière n’est-elle pas un mouvement où l’on se dessaisit soi-même du désir de tout maîtriser pour s’en remettre à l’autorité de Dieu ?

            
                
                        
                        
                        
                        
                        
                        
                        