À Mens, dépourvue d’« association diaconale » caractérisée, la démarche régionale dont est chargée Marie-Hélène Leborgne nous concerne. Une première rencontre, en juillet 2025, nous a permis de travailler ensemble, d’entendre Marie-Hélène nous parler des mots, des actes, qui précisent ce qui relève de la diaconie : le service, un service à la suite du Christ ; on peut préférer les termes d’entraide et de fraternité. Pour les actes, qu’avons-nous fait dans le passé, que faisons-nous ? Par exemple, André Leenhardt, qui a été pasteur à Mens dans les années 60 et 70, réside à Mens pour sa retraite et œuvre abondamment en son nom personnel. Il y a aussi le « Café du samedi », les pognes, la brocante. Et voilà notre premier pas sur le chemin de la diaconie en acte.
Entre… aide
Nous préparons avec Marie-Hélène la réunion d’octobre ; plan de travail, étapes de réflexions. « Entre », préposition et préfixe, présent dans entr-aide, ce mot dit une relation (entre a et b). Quand ces relations se croisent, on peut parler de réseau. L’entraide et la fraternité peuvent se vivre en acte dans un ou plusieurs réseaux : un champ d’action, mais aussi de pensées et de recherche. Nous avons noté ce que nous connaissions, ce que nous ignorions, ce que nous savions être fait, exister. Alors nous listons les associations à contacter pour une rencontre en octobre.
Quand quelque chose émerge !
Fin octobre, Marie-Hélène et Pascale Gheysen sont arrivées, installées au presbytère. Après le Café du samedi matin que la paroisse offre, le jour du marché, nous nous retrouvons l’après-midi, d’abord entre paroissiens. C’est une grande joie de nous voir suffisamment nombreux et nombreuses autour des tables réunies. Nous reprenons le travail que nous avons fait en juillet, et comme nous sommes plus nombreux, un peu différents, et que, pour certains, nous avons déjà dit certaines choses en juillet, la production de notre groupe est plus abondante, plus approfondie, beaucoup de mots s’écrivent sur le tableau. Rapidement, avec tout ce qui s’exprime, les expériences partagées, nous ressentons que ce n’est pas rien ce qui se passe là, même si nous avions pensé que c’était peu de chose. Ces expériences nous donnent encore une Joie qui nous traverse : ce fut bon d’en refaire mémoire.
Ensuite, d’autres personnes nous rejoignent, venues d’autres associations que nous avions invitées, celle qui réunit nos amis catholiques, en particulier. Nos échanges s’enrichissent encore et nous avons le sentiment d’avancer.
Action de grâce
Nous avons repris tout cela au cours du culte du dimanche : nous étions dans l’action de grâce devant le travail accompli. De ces temps passés ensemble à dialoguer, il nous reste l’idée que nous sommes entrés dans un champ très vaste et plein de possibles, et que nous ne sommes pas obligés de tout labourer pour qu’existe et se vive entraide, fraternité. De tout petits pas, ce sera déjà cela.
© DR Réflexion autour de la diaconie avec Pascale Gheysen et Marie-Hélène Leborgne
