L’absence longue et prévue
Une absence prévue peut être anticipée et préparée par le Conseil presbytéral et les instances régionales ou nationales de l’Union des Églises protestantes. Le pasteur sortant peut réaliser un bilan de son activité et de l’état d’avancement des projets d’Église. Ce travail, effectué avec le Conseil presbytéral, permet d’identifier les laïcs capables de prendre le relais pour certaines missions et de décider quels projets poursuivre, suspendre ou abandonner.
Si elle peut désorienter certains paroissiens, une absence planifiée peut aussi être une bénédiction. Elle offre une occasion de renouveler les engagements personnels et collectifs et de renforcer l’autonomie de la communauté. Une église qui continue de fonctionner harmonieusement, sans dépendance affective ou spirituelle envers une figure pastorale, témoigne de sa vitalité et de sa maturité.
L’absence longue et fortuite
Une absence fortuite et prolongée, en revanche, peut être un choc pour la communauté et son Conseil presbytéral. Elle demande une réorganisation rapide et souvent imprévue, qui peut se révéler difficile en l’absence d’un accompagnement extérieur.
Dans un tel cas, il est essentiel de :
– organiser une rencontre avec l’inspecteur ecclésiastique pour évaluer les différentes hypothèses : un retour rapide, une absence prolongée ou une éventuelle adaptation des conditions de travail à long terme ;
– décider des communications à adresser à la paroisse, en veillant à respecter la confidentialité et à ne pas commenter l’état de santé du pasteur absent ;
– redistribuer les responsabilités pastorales et les missions au sein de la communauté laïque. Lorsque les forces vives manquent, certaines activités devront être mises en pause ou abandonnées.
Une opportunité de réaffirmation collective
Même dans l’adversité, une telle situation peut renforcer le rôle spirituel et administratif du Conseil presbytéral. Avec l’appui de l’inspecteur ecclésiastique ou d’un pasteur référent, le Conseil peut :
– remettre la prière au centre des réunions et de la vie communautaire. -chaque membre peut être invité à animer des méditations ou des prières d’envoi, rappelant ainsi l’autorité spirituelle confiée à chacun et chacune en Christ ;
– clarifier et assumer la gouvernance locale, en valorisant l’engagement des laïcs dans la continuité des projets essentiels ;
– encourager la solidarité et l’entraide entre paroissiens pour maintenir une dynamique communautaire.
« D’un mal peut sortir un bien »
Ces périodes d’absence peuvent être éprouvantes, mais elles peuvent également être des temps de croissance pour l’Église. Elles invitent à discerner et à investir dans des priorités comme la prière, la formation des laïcs, et l’entraide communautaire. S’appuyer sur ces ressources permet de traverser l’épreuve avec foi et espérance, tout en préparant l’avenir avec sérénité.
À Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à Lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! (Éphésiens 3. 20-21).
