Le Jura bénéficie au plan économique de la proximité de la Suisse – le taux de chômage de 9 % y est plus faible que la moyenne nationale (12%), et la population reste stable.
La Meuse et la Haute-Marne se situent à l’extrémité nord de la « diagonale du vide », avec un taux de chômage dans la moyenne nationale, et un taux de dépeuplement annuel de l’ordre de 1 % (INSEE, cf Qr Code). Bar-le-Duc, préfecture de la Meuse est une ville plutôt bourgeoise et Saint-Dizier, sous-préfecture de la Haute-Marne, plutôt ouvrière, dont le premier employeur est la Base Aérienne 113 (2.000 emplois militaires et civils).
Je pratique le « slow-drive », c’est-à-dire que je n’utilise pas les autoroutes qui font gagner un tiers du temps mais coûtent deux fois plus cher en surconsommation d’essence et péages. Quelques temps de trajet : Lons – Montbéliard : 2 h 30 ; Saint-Dizier -Montbéliard : 3 h ; Lons – Saint-Dizier : 4 h – ma play-list de podcasts est l’occasion de garder à jour ma veille documentaire :-)
Un pasteur pour l’équivalent de deux départements, deux semaines par mois dans chacun : il est évident que ce n’est pas pour faire ce que les membres des deux communautés font déjà très bien tout seuls. Mais plutôt d’apporter un surcroît de disponibilité pour d’une part répondre à la demande des conseils en visites pour renforcer les liens, et d’autre part tester de nouveaux projets avec le souci qu’ils puissent continuer sans moi après mon départ. J’accueille ce ministère avec en toile de fond la réflexion en cours de notre Église sur l’évolution du ministère pastoral. De mes quatre premiers mois je tire – provisoirement – les cinq réflexions suivantes :
Les visites et la participation à tous les cultes même quand je n’ai pas à les assurer me permettent de rester ancrée dans la réalité du terrain. Les échanges sont riches et permettent de faire germer des idées qui prennent en compte les ressources disponibles et les contraintes.
Le partage entre deux paroisses fait que je « n’appartiens » à aucune des deux, ce qui est salutaire pour préserver la vitalité du sacerdoce universel dans les engagements bénévoles.
Les outils en ligne de travail collaboratif apportent les solutions pour travailler en équipe à distance : agenda partagé et visio-conférences, complétés par la gestion via Logeas du suivi des visites et des envois mail / papier des nouvelles de paroisse, et par le recours à la plate-forme de design graphique Canva pour l’aide à la mise en page et à l’illustration de nos supports de communication (nous bénéficions du compte pro gratuit accessibles aux association à but non lucratif). La formation est en cours avec l’accompagnement dans la durée indispensable au rodage.
15.723 km au compteur pour les quatre premiers mois ; comment réduire l’empreinte carbone ? Mon vélo électrique me permet d’assurer les déplacements sur Saint-Dizier, mais l’absence de support vélo adapté pour le transporter avec la voiture de région fait que je ne peux pas l’utiliser ailleurs. Une autre piste à creuser : proposer mes trajets entre paroisses sur BlaBlaCar. Ce peut-être aussi un projet d’évangélisation : nombre de trajets BlaBlaCar effectués avec ma voiture personnelle se sont transformés en entretiens pastoraux une fois que mon passager avait connaissance de mon métier ;-)
Pour ce qui est des projets, les idées qui ont germé en sont au stade de l’étude de faisabilité : à suivre donc !
            
                    