Vers quelle réalité la mort conduit-elle ?
La Bible et le Coran affirment la résurrection : « Je crois à la résurrection de la chair et à la vie éternelle. » « Quant aux morts : Dieu les ressuscitera, puis ils retourneront à lui. » Des passages de l’Évangile et du Coran montrent que cette vie éternelle peut être bienheureuse en paradis, ou malheureuse en enfer.
Fins dernières, rites funéraires
La mort est le passage obligé pour accéder à la vie éternelle. Qu’est-ce qui attend l’humain après son décès ? Pour la Réforme, le défunt étant dans la main de Dieu, il est impossible pour les vivants d’influencer son sort et il n’y a pas lieu de prier pour lui ni d’accomplir des rites funéraires sacrés. Le culte de consolation s’adresse à sa famille avec ou sans présence du corps, avant ou après l’inhumation ou la crémation. Cette dernière est tolérée par l’Église catholique, mais reste interdite dans l’Islam.
Pour les musulmans, la mort est un rappel de l’importance de mener une vie pieuse et de se préparer pour l’au-delà. Le lavage du défunt est obligatoire et doit être effectué par des musulmans pieux, du même sexe que le défunt. Il est enveloppé dans un linceul blanc. La prière funéraire est une obligation collective. La tombe, considérée comme la première demeure de l’au-delà, marque le début de la vie après la mort et est un lieu de transition entre le monde terrestre et l’éternité. Lors du jugement dernier, ses actions, inscrites dans un livre, seront pesées. Si ce livre lui est remis dans la main droite, le paradis lui est promis, mais si c’est à la gauche, les portes de l’enfer se refermeront définitivement sur lui.

Le groupe interreligieux du pays viennois réuni pour échanger
autour de la question de la mort © Aziz
Pour les catholiques, la mort n’est pas une fin tragique, mais devient chemin vers le Père, par la résurrection de Jésus. Le croyant, selon sa conduite, se voit proposer le paradis, l’enfer ou le purgatoire. Ce dernier est un sas, un lieu de purification, avant l’entrée au paradis pour ceux qui peuvent encore se racheter. Pour raccourcir le temps de purgatoire, les vivants peuvent prier pour lui et des messes lui sont consacrées.
Les croyants sont promis à la vie éternelle. Tous ?
Pour les protestants, c’est un don de Dieu, le salut par la grâce. Pour les catholiques et les musulmans, elle est la récompense d’avoir mené une vie honnête sur terre.
L’enfer existe dans les trois religions. Est-il un lieu de souffrance éternelle pour les damnés, ou un bâton pour effrayer les pécheurs, puissant moyen pour garder les hommes dans le droit chemin.
L’enfer est-il peuplé ou vide ? Pour les musulmans et les catholiques, il est un lieu de punition pour des hommes dont la conduite a été impardonnable. C’est un lieu de châtiments, de souffrance sans rémission. Quant aux protestants, qui font dépendre le salut de la grâce seule, il leur est peu pensable qu’un homme, quel qu’il soit, n’ait pas, au fond de lui, une once d’humanité.
Si cela était, l’enfer protestant n’est pas un lieu où brûle, sans fin, le damné. Il est simplement séparé pour toujours de l’amour de Dieu et il est vraiment mort.
            
                    