Pour répondre, j’ai d’abord fait un tour de toutes les bibles qui ont existé et existent encore : quelle liste jamais exhaustive ! Toujours disponibles des bibles en langues anciennes, des bibles bilingues… des traductions en langues rares, de nouvelles éditions améliorées, illustrées, annotées… des bibles pour des publics divers : enfants, jeunes, débutants, personnes malvoyantes (« caractères grossis » « Braille »)…
Chacun sa bible
Je ne vous énumérerai pas toutes les traductions : pour les personnes plus âgées, la Bible est présente à leur côté ; peu importe alors la traduction, elles gardent celle de leur enfance ; elles la connaissent en grande partie par cœur ; elle peut être dans un état d’usure-usage avancé, signe visible d’une lecture fidèle.
La bible n’est pas absente des nouveaux supports : bible à écouter, liseuse, chaîne YouTube, lire.la-bible.net, en bandes dessinées, en manga, en jeux… à trouver partout ! Encore faut-il savoir la chercher même si elle garde à peu près toujours le même titre : Bible.
Je pense que chacun a sa bible préférée, ou plutôt ses bibles préférées. La qualité de la traduction, les annotations et commentaires, les cartes et les croquis enrichissent les textes. Depuis quelques années la TOB (traduction œcuménique de la bible) a ouvert une lecture proche de l’originale, bien renseignée, très documentée ; elle sert souvent de base, de départ dans le travail.
Une bible qui contextualise
Dans d’autres versions, notes ou remarques, parfois croquis ou cartes, tout cela recrée un décor, une vie quotidienne, nous projette dans l’histoire des peuples et des gens rencontrés : leur richesse aide à comprendre environnements, scènes, gestes ou paroles.
Ainsi pour les catéchumènes, Ze Bible est choisie pour leur temps de formation, et c’est souvent leur 1ère bible.
Les multiples exemplaires de la bible invitent à consulter et à étudier les accentuations, les différences de chaque traduction, tant en termes de style qu’en choix du vocabulaire. On ne lira pas d’un même œil des textes de guerre, des textes de loi, des textes poétiques… d’autres passages, même parfois abrupts comme les psaumes, qui portent symbolique et prosodie.
Utilitaires, les textes interlinéaires (bilingues) offrent aux anciens élèves des Humanités une lecture nostalgique, plaisante et instructive.
Une bible… des bibles !
Répondons à la question initiale : j’utilise volontiers la TOB. Je lis d’autres traductions ; les bibles en français courant me laissent parfois sur ma soif ; je ne suis pas une fan de Chouraqui qui me servirait plutôt à réagir et chercher des formules actualisées ; pour une lecture « impressionniste », je lis les textes sans commentaires. Je m’aide aussi de transcriptions/écrits actuels et récents (dans des livres et non plus dans des bibles).
J’essaie ensuite de m’adapter à mes auditeurs : de plus en plus, souvent, je choisis, pour l’ensemble du culte, une traduction pour la lire à haute voix : qu’elle soit fluide, compréhensible, proche de notre langue actuelle : c’est une attention que je porte à mes auditeurs et c’est le début de mon message.

© Fa Barboza – Unsplash
Chacun sa façon de lire, de travailler la bible… chacun sa bible
