Tout a commencé à la rentrée 2021, avec trois jeunes qui n’avaient pas pu être confirmés au printemps à cause de ce Covid qui a fait bien du tort aux activités paroissiales. Plutôt que de leur imposer une nouvelle année de KT, j’ai proposé des rencontres plus ludiques sous forme de groupe de jeunes, en grappillant çà et là un ou deux membres de fratries qui traînaient encore leurs guêtres dans le coin. Une fois confirmés, ils ont continué à venir, et nous avons alors intégré les nouveaux confirmands… De fil en aiguille, un petit groupe s’est constitué, avec 8-10 jeunes qui venaient manger (et apprendre à faire la vaisselle !) un vendredi soir par mois, emmenant çà et là un copain ou une copine de passage. Déjà, le groupe n’était pas un groupe boroillot-mandubien d’origine : un jeune descendait de Maîche, deux venaient de Montbéliard, un d’Exincourt.
De l’autre côté du Doubs (la rivière, pas le département !), Nadine et Christophe, deux collègues du consistoire, tentaient eux aussi de réunir quelques jeunes de leurs paroisses respectives des Sources et des Balcons du Lomont. « Pourquoi ne pas réunir une fois dans l’été ceux qui sont là », s’est-on demandé l’an dernier ? Nous avons donc réuni, et ce qu’on pensait une exception est devenu la règle, nous ne nous sommes plus jamais quitté ! Beaucoup de jeunes se connaissaient déjà du lycée, ou des scouts, et ceux qui ne s’étaient jamais vu ont eu tôt fait de se trouver des amis et des points communs ! On a rajouté une table, et c’était une belle tablée !

© Nadine Heller
La tablée à la Tourelle, à Valentigney
Et c’est ainsi que nous avons fait notre premier voyage, pour un rassemblement jeunesse à Morges en Suisse à l’automne 2024 : à nous la visite de la ville, un culte hardrock, un spectacle de la pasteure genevoise Carolina Costa sur Dieu.e Maman, la découverte d’initiatives d’Églises différentes, inclusives, etc.…

© Corinne Scheele
Les participants à Morges

© Corinne Scheele
Le culte à Morges
De l’autre côté du Doubs (toujours la rivière, pas le département), mais dans l’autre sens du courant, et dans l’autre consistoire de l’Aire Urbaine, le collègue de Montbéliard, Hugues, tentait lui aussi de réunir quelques jeunes de sa paroisse. « Pourquoi ne pas tenter de réunir tous ces groupes », s’est-on demandé ? Qu’à cela ne tienne, les jeunes montbéliardais ont passé le Doubs et la frontière consistoriale, et là encore la mayonnaise a pris, scouts, lycée, amis et points communs, on a ajouté encore une table, et c’était une très belle tablée !

© Corinne Scheele
Quelques souvenirs helvètes
Ainsi va la vie depuis… Un vendredi par mois, une grande tablée, ça mange, ça rit, ça fait la vaisselle, ça papote, ça chante, ça enchante ! Bien sûr, tout le monde n’est jamais là en même temps, il y a des absents, des fêtes ailleurs, des vacances ou des grippes, mais on se retrouve toujours à 15 ou 20 convives, et c’est du plaisir à chaque fois !
Bientôt, nous irons au Grand Kiff. Nous dépasserons nos frontières paroissiales, consistoriales, régionales, et nous irons vivre 5 jours de rencontres avec des jeunes de toute la France, et d’autres qui auront franchi encore plus de frontières, de Suisse, d’Italie, d’Afrique, etc.
Je ne suis pas bien sûre que mes collègues et moi ayons encore l’âge de dormir sous tente avec 800 jeunes, mais j’ai hâte quand même de les voir prendre plaisir à rencontrer, partager, réfléchir, rire, louer Dieu, et faire la vaisselle !
Ce n’est pas Le Cid, mais ça y ressemble !
