« Les protestants ont beaucoup brûlé »… Qu’ai-je à faire, des siècles plus tard, avec des protestants qui, sous couvert de superstition et de peur du diable, bannissaient, décapitaient et condamnaient au bûcher des innocents, femmes, hommes, et même des enfants ?
Qu’ai-je à faire, des siècles plus tard, avec des protestants qui, en Europe et de par le monde, ont massacré, pillé, réduit en esclavage, considéré comme moindres des êtres innocents, femmes, hommes et enfants ?
Qu’ai-je à faire, aujourd’hui, avec des protestants qui, de par le monde, se servent de la politique pour faire reculer les droits des plus précaires, et imposer une morale rétrograde et mortifère à l’égard des femmes, des étrangers, des pauvres ?
Qu’ai-je à faire avec des protestants, passés ou présents, qui se servent de la parole de Dieu pour asservir les corps, les cœurs, les consciences, pour assouvir leurs soif de pouvoir et d’emprise ?
Nous avons pourtant un socle commun, la Bible. Là où j’y lis et ressens un élan d’amour et d’émancipation, d’autres y lisent et ressentent une volonté de contraindre et de faire marcher au pas. C’est l’historien des religions, Odon Vallet qui disait : « La religion, c’est comme le vin : on l’a triste ou on l’a gaie ». Si vous voulez aimer, construire, planter, vous trouverez votre nourriture et votre chemin dans la Bible. Si vous voulez haïr, détruire, arracher, vous y trouverez aussi de quoi vous sentir légitime… Nous avons le choix de notre lecture de la parole de Dieu. Je vous la souhaite gaie, source de liberté, de fraternité et de sororité, de combat pour les plus petits, d’ouverture au monde. Qu’elle brûle d’amour, mais que jamais elle ne brûle ni les êtres, ni les livres, ni la terre !
