Voilà quatre points qui m’ont marqué lors mon séjour à la Fondation John Bost :
J’ai remarqué que les couleurs jouent un rôle important car non seulement elles apportent quelque chose de beau à la perception visuelle mais elles sont aussi porteuses de sens et d’émotions. S’il est difficile de savoir ce qui se passe réellement dans le cœur et dans la pensée de chaque résident, je crois que chaque couleur a une signification particulière cachée qui permet à chacun de s’exprimer, de réveiller les sens de son être.
Ce qui est fascinant, c’est de constater la manière dont chacun manifeste ses sentiments dans les limites de ses possibilités. Reconnaître « à chacun son style, à chacun son langage », permet de reconnaître l’identité de la personne sans porter aucun jugement ni sur ce qu’elle est ni sur ce qu’elle est capable de faire mais de la considérer comme une personne à part entière dans toute sa singularité.
« À chacun son rythme », cela permet de retrouver la raison de son existence sans que le temps ne soit un facteur de productivisme.
Nous avons terminé notre séjour par le culte du dimanche matin au temple de la Force. C’est un moment particulier, un peu différent de notre culte classique. « À chacun son cri, ses mots, son geste », peut-être de joie, de reconnaissance, mais aussi de colère, de questionnement ou… ? Malgré cette cacophonie à répétition, il y a quelque chose d’étonnant qui nous ramène dans le calme et dans l’unité. Je crois à l’œuvre de l’Esprit Saint qui nous rassemble dans une communion fraternelle. Dieu nous accueille par sa Parole tels que nous sommes pour former un seul corps en Jésus-Christ (1 Co 12, 12-13). Quels que soient nos handicaps, nous recevons de Lui le don de son amour et de sa grâce.
« À chacun ses dons ! »
