
À l’arrivée au Festival, un bel endroit se découvre : arbres et prairies un peu jaunis par la chaleur et la sécheresse contrastent avec les couleurs des vêtements des festivaliers et festivalières présent·e·s sur le terrain de la Ferme de Goshen, en Bourgogne. Les familles y sont accueillies, le festival fait en sorte que cela soit possible, l’ambiance est ainsi celle d’une rencontre d’Église. On se sent accueilli·e dans la bienveillance. Le thème annuel « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice » donne néanmoins lieu à des conférences, des ateliers et des communications d’une assez haute facture théologique. J’efface mon désir de repos ! Je me mets en tête de prendre des notes… peine perdue : assez vite les questions et les discussions en périphérie des
conférences deviennent plus intenses. Il vaut mieux se laisser emporter, se mettre à l’écoute et laisser résonner en soi tout ce qui est partagé, échangé. La justice, la démocratie, la crise écologique, le racisme, le post-colonialisme, les relations interreligieuses sont au menu. Chaque jour, presque chaque conférence apporte une remise en question.
Le festival est auto géré, ce qui permet de participer en pratique à son déroulement en donnant un temps de service à la collectivité. Ces temps-là sont aussi des moments de rencontres et de discussions intenses y compris avec les adolescent·e·s présent·e·s qui sont très impliqué·e·s. Les temps de prière commune, de méditation, les ateliers artistiques ou manuels et les soirées festives de ces quatre jours de festival lui apportent une couleur de fête et aident à soulager un peu les cerveaux.
« Chaque poussière est un fragment et un univers » disent les organisateurs du festival. À la fin de cette parenthèse festivalière, j’ai vraiment l’impression d’avoir vécu une exploration de différents univers qui se rencontrent avec joie, simplicité et même curiosité. Voilà de quoi se recharger en espérance ! Et je repars avec cette phrase lue ou entendue, je ne sais plus : « L’essentiel de la foi n’est pas de croire, mais de sortir. »
Vous pouvez retrouver l’éco-hameau chrétien de la Ferme de la Chaux sur le site : goshen.fr
La tribu Tchaap, composée de chrétien·e·s qui créent et mettent en place des formes alternatives et autonomes de « vivre ensemble » l’Évangile, est à rencontrer ici : jesusfreaks.frEt enfin, si vous souhaitez plus d’informations sur le Festival des Poussières, c’est ici que vous les trouverez : poussieres.net
