Avec les bâtiments c’est la même chose ! On préfère partir de zéro en détruisant les vieux bâtiments plutôt que de devoir s’adapter aux contraintes qu’ils posent. Rien de plus simple pour répondre directement aux nouvelles exigences individuelles de confort et de luxe de l’homme moderne. Et pourtant, écologiquement et même économiquement, la solution de la transformation reste la meilleure. Par le passé, plusieurs ont été confrontés au même dilemme et ont choisi cette deuxième voie : des églises catholiques ont par exemple été construites sur les ruines d’anciens lieux de cultes incas ou juifs.
Les mêmes matériaux sont réutilisés pour répondre à un nouveau besoin. Ces bâtiments se retrouvent alors dotés d’une nouvelle fonction et d’un élan de vie. Ils sont en effet remodelés à l’image des nouveaux arrivants mais ils conservent inévitablement une trace de leur passé.
Pourrait-on en dire autant de nos bâtiments protestants ?
Nous les avons construits pour qu’ils durent dans le temps, à des emplacements précis et bien sûr avec une fonction essentielle très claire. Citons-en deux : le temple et le presbytère.
Le temple a pour objectif principal d’accueillir les célébrations religieuses qui rythment le quotidien de notre communauté.
Le presbytère se doit d’héberger le pasteur ou la pasteure ainsi que sa famille.
Deux bâtiments qui semblent donc indispensables à la vie de nos paroisses et qui sans eux seraient bien démunies. Il s’agit en effet de notre héritage.
Mais ces bâtiments répondent-ils encore correctement aux besoins actuels de nos Églises ? Très grande question qui nous préoccupe particulièrement par les temps qui courent. Bien sûr, si le bâtiment ne répond plus aux besoins fonctionnels, il faut le transformer. Par contre, nous pouvons adopter une nouvelle attitude et considérer les contraintes que les bâtiments posent comme des opportunités à faire du neuf dans du vieux. Un bâtiment, même religieux peut se voir attribuer une autre fonction sans dénaturer sa mission. Alors osons sortir des canons habituels, soyons créatifs et exposons-le fièrement dans nos lieux de rencontres.
