«Tout ce qui vit est fait de cellules. » Il est établi qu’il y a un tronc commun du fonctionnement du vivant, humains compris, et que l’aventure de la vie aurait peut-être commencé dans les abysses océaniques il y a environ quatre milliards d’années.
Si l’Océan est le berceau de la vie sur Terre, s’interroger sur notre relation à cette immensité, encore très méconnue, c’est poser la question de notre relation à la vie. Ce questionnement peut être abordé également par le biais de la santé : santé des écosystèmes, des sols, de l’Océan, des humains… tout cela n’est-il pas lié ?
Un seul Océan, une seule santé
On parle aujourd’hui d’un Océan et non plus des océans. Une autre notion a émergé au début du XXIe siècle, celle d’« une seule santé », et si le terme de santé désigne la qualité de notre état physique et mental, alors il est possible d’affirmer que notre substance et notre subsistance sont indissociables de la santé des écosystèmes de notre planète et donc du bon état de l’Océan.
La construction du documentaire repose sur la mise en relation de ces deux perspectives : un seul Océan et une seule santé.
Un destin commun
Ces deux idées cherchent à recomposer notre conception du monde pour trouver des façons d’habiter la Terre durablement. Comment penser le destin commun à l’ensemble du vivant, c’est le sujet de ce film, un essai de compréhension des enjeux, souvent complexes, qui nous lient à la mer et de notre inscription d’être vivant dans un environnement dont dépend notre santé.
La question de la relation à l’Océan est donc existentielle et invite à une réflexion globale. Le documentaire pose la question de l’avenir en abordant le « droit des générations futures » ainsi que le concept émergent d’écocide. Il permettra d’entendre des paroles d’experts, scientifiques, médecins mais aussi philosophes, juristes ou sociologues, ainsi que les paroles d’acteurs de terrain, de celles et ceux qui portent des actions dans une relation durable à l’Océan.

La vie de l’Océan questionne l’humain sur les conditions de sa propre existence
Les Nations Unies et l’Océan
À l’occasion de la conférence « Le printemps de l’Océan », organisée à la Maison de l’Océan à Paris (le 28 mars), le Comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a lancé un appel à l’action pour renforcer la protection et la restauration de l’Océan.
Par cette initiative, le Comité français de l’UICN demande à la France et aux autres pays de faire des annonces ambitieuses et intensifier leurs efforts à l’occasion de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), co-organisée par les gouvernements de la France et du Costa Rica, qui se déroulera à Nice du 9 au 13 juin 2025.
À mi-chemin de la décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques, cet événement doit accélérer la mise en œuvre de l’objectif de développement durable 14 « Vie aquatique », pour assurer la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes marins et côtiers.
Cet appel à l’action a été signé par une trentaine d’organisations de protection de la biodiversité afin de présenter des recommandations concrètes pour lutter contre les différentes pressions et restaurer la santé de l’Océan. En effet, deux tiers des milieux marins sont sévèrement altérés par les activités humaines alors qu’ils abritent une biodiversité unique et jouent un rôle capital pour le bien-être humain et la régulation du climat.
L’appel est structuré en quatre thématiques :
– renforcer les aires marines protégées
– renforcer la protection et la restauration des écosystèmes marins
– renforcer la protection des espèces marines
– assurer un avenir durable pour l’Océan.
Durant cette 3e conférence, en sus de la session plénière réunissant les 193 États membres des Nations Unies, se tiendront des séquences de dialogues regroupant les États membres, les organisations internationales ainsi que des représentants de la société civile (ONGs, scientifiques, entreprises).
Je m’appelle Océan – La communauté des destins, un documentaire de François Stuck (production IDÉtorial), à projeter et discuter bientôt dans toute la France…
