Christof Theilemann, pasteur régional de l’EKBO
Chers sœurs et frères,
Je vous remercie d’abord beaucoup pour l’honneur de pouvoir assurer l’aumônerie pour
le prochain synode ! Je puis vous transmettre les meilleurs vœux de l’Église protestante de Berlin, Brandebourg et de Haute Lusace silésienne. Et je me réjouis beaucoup de notre nouveau partenariat avec votre région. Merci pour votre confiance et amitié !
Pour moi, le thème de l’Église universelle est lié à l’expérience de la séparation qui a marqué ma jeunesse. J’ai grandi à l’ombre du mur, en Allemagne de l’Est.
À l’école, surtout entre 7 et 10 ans, j’étais souvent envoyé dans un coin de la classe où je devais rester debout, parce que les enseignants voulaient me stigmatiser en tant que chrétien. C’est traumatisant. Mais cela vous endurcit aussi !
S’échapper grâce au Christ universel
Je sais que les majorités comptent en politique. Mais j’ai appris que devant Dieu, elles ne sont pas déterminantes. J’aimais beaucoup notre groupe de jeunes de l’Église. On pouvait y découvrir ce que signifie « deux ou trois réunis au nom de Jésus ». À l’époque, une grande partie de ma famille vivait en Allemagne de l’Ouest. Ils pouvaient nous rendre visite, mais pas nous. J’ai donc essayé de m’échapper de mon petit monde. J’ai lu Balzac, Zola, Proust et Jane Austen. C’était une sorte d’exode intérieur dans une situation où l’État communiste nous opprimait sans cesse.
Lorsque j’ai étudié la théologie, j’ai compris que l’Église est toujours universelle. Pas de murs pour elle ! Car le Christ est universel ! Et ce sont surtout les textes bibliques qui m’ont rappelé sans cesse que nous sommes une famille mondiale de frères et sœurs. J’en ai fait l’expérience lorsque j’étais steward, accueillant les participants, lors d’une réunion du Comité central du Conseil œcuménique des Églises à Dresde. J’ai vécu une communion avec de jeunes chrétiens du monde entier qui était bouleversante. Des frères et sœurs formidables !
Dépasser les frontières
Lorsque je suis devenu directeur du département des relations extérieures de mon Église, on m’a souvent demandé : « Quelle est ta vision pour le travail ? » Je réponds toujours : favoriser les rencontres entre chrétiens et chrétiennes du monde entier. Des rencontres qui renforcent la foi. J’ai eu des rencontres mémorables avec les Cage People à Hong Kong, qui construisent leur maison sur trois mètres carrés et vous accueillent avec une dignité incroyable. J’ai découvert ce que signifie de diriger un centre scolaire en Palestine dans des conditions politiques extrêmement difficiles. Rester en contact avec des personnes à Taïwan qui se sentent menacées par la Chine.
Une famille mondiale
Mes chers amis, nous ne sommes pas seuls. Comme c’est merveilleux que nous soyons frères et sœurs d’une famille mondiale ! Que Jésus soit mort non seulement pour nous, mais pour le monde entier ! Tel est le message qui s’oppose à l’étroitesse et à la séparation que prônent actuellement les dictateurs un peu partout.
Vous savez : « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » Je vous souhaite de bénéficier de cet esprit dans vos consultations !
            
                    