La préparation de ce numéro sur l’écologie m’a donné l’occasion d’écouter plusieurs d’entre vous, chez qui le sujet suscite inquiétude, colère, combativité, engagement.
Vous vous informez. Vous agissez. Et parfois vous regrettez qu’Ensemble ne prenne pas clairement position.
Il y a ceux qui entreprennent des initiatives modestes mais déterminées et efficaces dans un cercle restreint. Parce que leurs actes ne gênent personne, d’aucuns les estiment inadaptés à l’urgence de la situation, tout juste bons à leur donner bonne conscience et à faire d’eux de parfaits « idiots utiles ». Il y a ceux qui ont opté pour la lutte franche et s’attaquent à certaines initiatives des entreprises ou de l’État, parfois par des actions spectaculaires, parfois par un travail juridique acharné. Parce que leur combat interroge les conséquences d’un certain mode de vie, ils sont accusés d’hostilité au progrès, de vouloir nuire à l’économie et à l’emploi. Il y a les scientifiques qui ne savent plus comment se faire entendre. Et toujours plus de victimes de la crise climatique chaque année : plantes, animaux, humains par dizaines de milliers.
Le fonctionnement d’Ensemble étant collectif (c’est presque un pléonasme), nous ne pouvons imposer la position des uns aux dépens de celle des autres. Les initiatives que nous relayons nourriront peut-être vos réflexions, vous donneront envie d’agir ou de discuter. Dix raisons de se
disputer avec son voisin font dix raisons d’aller boire un verre avec lui. Il s’agit de l’avenir du vivant. Le sujet vaut la peine de s’écouter.
            
                    