Une cantate pour le jubilé de la Réformation
Dès 2015, en qualité de responsable des éditions Olivétan, je suis saisi d’un projet de publication de la cantate écrite par Samuel Sandmeyer pour le jubilé de la Réforme.
Étant moi-même choriste à Romans, j’en parle à notre chef de chœur, Jean-Marc André, et lui présente l’œuvre. La musique, assez contemporaine, se marie avec un livret composé par Pascal Hubscher et Béatrice Verry. Les paroles inspirées du Credo et de la théologie de Luther sont très interpellatrices pour le spectateur : « Peut-il être Dieu s’il meurt sur une croix ? Cela nous fait douter. Car la mort, la mort, la mort, nous voulons l’éviter. »
Monter une telle cantate représente un défi puisque cette œuvre, exigeante sur le plan vocal, est écrite pour chœur mixte, chœur d’hommes, chœur de femmes, chœur d’enfants, soliste soprano, soliste ténor, orgue et deux trompettes. La seule paroisse de Romans n’a pas les ressources musicales nécessaires pour un tel projet. Alors, nous en faisons un projet régional en proposant à des choristes et des musiciens de Chabeuil, du Valentinois, de Tournon, d’Annonay, de Roussillon, du plateau de la Haute-Loire de nous rejoindre. Des catholiques se joignent à l’aventure.
Un an et demi de répétition et de préparation a été nécessaire pour que l’œuvre soit parfaitement au point et que nous puissions la donner dans différentes villes de la région au cours de l’année 2017.
Cette cantate a été pour les choristes, enfants et adultes, musiciens, solistes, chef de chœur et ceux qui ont aidé à la logistique une grande aventure musicale, œcuménique et humaine. Nous avons parcouru un chemin qui nous a fait grandir en cohésion et découvrir la joie que procure la belle musique. Cette aventure a révélé la part d’harmonie, de beauté et de foi qui habite en nous et que nous avons voulu faire résonner avec ceux qui sont venus nous écouter.
