Jean 2.1-11 : Un commencement plein de saveurs

Dans le récit des noces de Cana, nous assistons à un commencement nouveau plein de saveurs, à l’aube de cette première année du deuxième quart de siècle.

En commençant l’année 2026, je vois d’un bon œil l’Évangile de Jean nous emmener dans un commencement en cascade ! Depuis un commencement premier (Gn 1.1) qui rebondit en un commencement nouveau (Jn 1.1): « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre »… « Au commencement était la Parole »… Et la Parole prend corps : « Viens et vois » (Jn 1.46). C’est lui ! Celui qui vient pour faire découvrir et vivre un nouveau commencement.

Une fête en manque

C’est trois jours après un lendemain de lendemains… on est parti pour faire la fête ! Mais hélas, il faut se rendre à l’évidence, on est en situation de manque : élément essentiel pour vivre une noce, le vin manque. Et de ce manque monte une saveur amère… C’est un premier mois après un douzième mois qui finissait une année, c’est aujourd’hui… on est parti pour commencer un deuxième quart de siècle ! Mais pourquoi une saveur amère imprègne-t-elle alors l’arrière-goût de la vie ? Ne serait-elle pas due aussi à une situation de manque ? Où sont Justice, Vérité, Paix, Bienveillance, Confiance, Espérance, éléments essentiels pour la Vie en ce monde ? Je laisse cette question s’installer en moi afin d’être du côté de ceux qui voient le manque pour que le commencement puisse commencer… et m’initier aux nouvelles saveurs qui donnent goût à la vie !

Saveur brûlante d’une présence

« Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit : “Ils n’ont pas de vin”. » (Jn 2.3)Marie invite Jésus à sortir de lui-même pour commencer à se dévoiler en posant un signe de comblement du manque. Et le voilà découvert, le voilà reconnu ! Saveur brûlante de cette reconnaissance de la présence du Christ. Saveur brûlante de cette volonté de témoigner de sa présence pour qu’il soit reconnu. Quel beau commencement pour cette avancée dans le deuxième quart de siècle que de connaître cette saveur brûlante qui nous habite, et ne pas craindre de se brûler la langue pour en témoigner. C’est ainsi que le goût de l’Évangile réchauffe la vie et communique sa chaleur tout autour.

Saveur excitante de la nouveauté

Alors Jésus inaugure : il change la destinée des jarres ! Les six jarres de pierre destinées à des rites religieux de purification vont servir de carafes de vin nouveau dans la joie des noces. N’est-ce pas là une saveur excitante de la nouveauté, le passage d’un ancien croire à un nouveau croire ? La réalité d’une foi qui prend vie. Et une foi qui prend vie ne saurait rester figée dans des rites ou dans des vérités assenées. Une foi qui prend vie est toujours en question pour aller de l’avant. Elle ne peut pas stagner comme l’eau au fond d’une mare ou d’une jarre. Toujours à nouveau, elle a besoin de la parole renouvelante du Christ. L’eau de mes doutes possibles, de mon désespoir parfois, ou peut-être de mes rancœurs ou de mes désillusions passagères, changée en bon vin de joie, de certitudes et d’espérance ! Et il ne s’agit pas d’un miracle. Non ! C’est un signe qui dit que cette transformation est possible. Un signe qui m’offre assez de nouveautés pour remplir le vide de mon être comme un bon vin remplit une jarre de pierre.

Saveur exquise du bon vin

C’est alors une saveur exquise qui se diffuse en secret et qui prend place avec le bon vin de la fête.

En fait, cet événement n’a pas lieu pour en mettre plein la vue mais pour enrichir en profondeur le goût de la vie. C’est bien un constat : « le commencement des signes extraordinaires que fit Jésus » ; et son secret est alors révélé… pour nous rester secret : « il manifesta sa gloire »(Jn 2.11). Ou peut-être, c’est dire en deux mots que c’est là que Jésus se révèle comme Christ. C’est ainsi qu’il manifeste sa gloire. C’est ainsi qu’il rend possible la présence de Dieu dans ma vie et dans la vie de mes frères et sœurs en humanité.

Et je découvre alors que je viens d’assister, non à une noce à Cana mais à un commencement nouveau plein de saveurs, qui m’est offert une fois encore, à l’aube de cette première année du deuxième quart de siècle… Pas vous ?

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